jeudi 2 décembre 2010

Gooooooooooooool ! rejoint sa première demeure ! :)

Amis lecteurs, footeux et amoureux du jogo bonito du pays du futebol roi, je vous annonce en ce jour la fin de Gooooooooooooooool ! en tant que blog dédié aux joies du ballon-rond do Brasil. En effet, il m'est devenu trop compliqué et time-spending, comme on dit vulgairement dans le bizness, de gérer et d'actualiser à la fois le Goooooooooooool ! en question, mais également mes deux autres blogs, en l'occurence celui du Frenchman in Rio, le vaisseau-amiral (sic ;) de ma présence au Brésil, mais aussi mon blog professionnel, dédié aux plaisirs du e-marketing et du e-commerce, en l'occurence l'excellentissime eTamTam.fr ;)

Maiiiiiiiiiiiiiis réjouissez-vous ! Je continuerai EVIDEMMENT à traiter du foot brésilien sur le blog du Frenchman, très régulièrement (et très prochainement d'ailleurs avec la révélation du futur champion du Brasileirão, promis pour ce dimanche 5 décembre !), comme je l'avais déjà fait avant de lancer Goooooooooool ! (vous retrouverez d'ailleurs tous les articles déjà réalisés ici).

Até logo donc...et viva a paixão do futebol !

dimanche 7 novembre 2010

Championnat brésilien 2010 : voici mon équipe-type !

Amis recruteurs de France, de Navarre (et tout particulièrement de mon club adoré, le plus grand club de l'Histoire du Championnat de France, je veux bien entendu parler de l'AS Saint-Etienne), je vous recommande chaudement de lire attentivement le post qui suit ! Car je vais vous donner, allez c'est cadeau, l'équipe-type de ce Brasileirão 2010 qui est sur le point de s'achever (pour info, nous en sommes à la 34ème journée -sur 38- et la lutte pour le titre est toujours aussi incertaine entre les Tricolores carioca du Fluminense -1er avec 61 points, les Corinthians de São Paulo et de Ronaldo -2ème à 60 pts, et le Cruzeiro de Belo Horizonte -3ème à 60 pts également) ! Les 11 meilleurs joueurs de ce Championnat do Brasil qui produit quelques-uns des plus beaux artistes de la planète football ! Gros mâchage de travail, il ne vous restera plus, amis directeurs sportifs et recruteurs, qu'à sortir le carnet de chèque ! :)

# Dans les buts : Jefferson (Botafogo). La camisa 1 des alvinegros cariocas est tout simplement énorme dans ses buts ! Il dirige d'ailleurs la 2ème meilleure défense du championnat et est pour beaucoup dans l'excellent parcours du Fogão cette saison (4ème, en embuscade, avec 54 points). Mano Menezes, l'entraîneur de la Seleção, ne s'y est d'ailleurs pas trompé : Jefferson est désormais l'un des 3 gardiens de l'équipe auriverde !

# En défense centraleChicão (Corinthians) et Bolivar (Internacional). Chicão est le capitaine, le leader moral et la tour de contrôle des Corinthians, qui espèrent remporter le championnat l'année de leur centenaire ! Bolivar (passé par...Monaco en 2007) est un défenseur rugueux et intraitable, pour beaucoup dans le beau parcours de l'Internacional en championnat -sans parler de l'obtention de la 2ème Copa Libertadores du club, en août dernier.

# Les latéraux Mariano (Fluminense) et Juan (Flamengo). Mariano est l'une des étoiles montantes du Fluminense de Muricy Ramalho, tout près de remporter son 2ème Brasileirão 26 ans après son premier et unique sacre...soit avant la naissance de Mariano, qui vient de fêter ses 24 ans. Vif et technique, il a également été appelé en sélection récemment par Mano Menezes. Juan, de son côté, est à 28 ans une valeur sûre du championnat brésilien, et de Flamengo où il joue depuis 4 ans. C'est l'un des rares (avec l'autre latéral, Leo Moura) à jouer à son niveau cette saison, au sein d'un Mengão à des années-lumières de 2009, où il fut couronné champion. Après avoir tenté sa chance très jeune à Arsenal, Juan était sur les tablettes du Milan AC cet été...avant que Leonardo ne soit débarqué de son poste d'entraîneur. Partie juste remise ?

# Les milieux défensifs : Elias (Corinthians) et Jucilei (Corinthians). Avant d'être des milieux défensifs, les deux jumeaux des Corinthians sont avant tout de sacrés footballeurs ! Techniques, rapides, buteurs (surtout Elias, et ses 11 buts en championnat !), ils sont incontestables dans l'équipe-type de cette année, et sont les locomotives du club le plus populaire de la capitale paulista. A respectivement 25 et 22 ans, ils ne devraient pas faire de vieux os aux Corinthians...

# Les milieux offensifsConca (Fluminense) et Montillo (Cruzeiro). Voilà. C'est cadeau. Je vous donne là les deux meilleurs joueurs du Brasileirão 2010. Les argentins Conca et Montillo. L'un est le génie créatif des Tricolores cariocas, et est directement impliqué dans plus de 60% des buts de son équipe (par ses propres buts ou ses passes décisives). Infatigable et jamais blessé (il a été surnommé par la torcida de Fluminense "O homem de Ferro", traduction inutile ! ;) Il porte à lui tout seul les espoirs de titre du Flu. Il est en fin de contrat en 2011, et le club rechigne (!!) à le prolonger, plombé qu'il est par les contrats en or des toujours blessés Fred (l'ex-lyonnais) et Deco. A acheter d'urgence ! A 27 ans, il est dans la forme de sa vie. Montillo, de son côté, est arrivé (discrètement) au Cruzeiro après un passage au Chili, à l'Universidad, où il a éliminé à lui tout seul le Flamengo en Libertadores. A 26 ans, il explose cette année, orientant avec brio le jeu des celestes, marquant de nombreux (et superbes) buts. Il est la pierre angulaire de l'excellent parcours de la Raposa, et il sera très difficile au club de la capitale mineira de le conserver l'année prochaine...

# Les attaquantsJonas (Grêmio) et Neymar (Santos). Avec ses 21 buts inscrits en 34 journées, Jonas est l'incontestable artilheirio (meilleur buteur) de ce Brasileirão 2010 (le 2ème est Bruno César, avec "seulement" 13 buts). C'est un joueur complet et adroit de 26 ans, qui fait, et de loin, sa meilleure saison cette année. Après un début de saison catastrophique (le Grêmio était relégable après 12 journées), l'équipe gaucho a fait une incroyable remontée que l'on peut essentiellement attribuer à deux hommes : l'entraîneur-sauveur Renato Gaucho et le serial-buteur Jonas. Ce dernier devra cependant confirmer et prouver qu'il n'est pas que l'homme d'une saison. Et je dois avouer que je suis assez sceptique...Sceptique, en revanche, je ne le suis pas sur le joyau Neymar, 18 ans et toutes ses dents, fabuleux joueur déjà sur les tablettes de tous les plus grands clubs au monde. Il a sagement décidé de rester encore un peu à Santos, le club de Pelé, où il a déjà remporté la Copa do Brasil et le Championnat Paulista. Même s'il a pris un peu le melon et a été impliqué dans quelques polémiques, et s'il ne fera pas le triplé avec Santos, qui est distancé en championnat (5ème, avec 50 points). Mais ses actions de classe et ses buts (13 dans le Brasileirão) ont rythmé la saison, et rendus fous les défenseurs. Tiens, pour le plaisir, un petit best-of "neymarien" qui devrait vous plaire :




Et voici donc mon équipe-type 2010 chers lecteurs ! 
Jefferson - Mariano, Bolivar, Chicão, Juan - Jucilei, Elias - Conca, Montillo - Jonas, Neymar

Elle a de la gueule, non ? ;)  

jeudi 9 septembre 2010

Brasileirão 2010, résumé des épisodes précédents !

26 juin - 8 septembre 2010...Près de deux mois et demi de vacances...Je me rends compte avec un certain effroi que j'ai laissé en jachère mon Goooooooooooooooool ! de amor, pris par une passion subite et quasi exclusive qui s'appelle (s'appelait, la rédaction du dit pensum est terminé depuis 1 semaine) "Guide Rio/Minas Gerais 2011" du "Petit Futé" !
Bref, tout cela pour constater qu'avec l'emballement Copa do Mundo (on ne va pas y revenir, les résultats de la Seleção comme celui encore plus consternant de nos Bleus me donnent légitimement envie de passer à autre chose), j'ai laissé passer toute la première phase du Brasileirão 2010 (l'excellent -!- championnat national brésilien) sans même pondre un malheureux petit post !
Je vais donc essayer, en deux temps et quatre mouvements, de vous faire un résumé thématique de ces matches aller, avant d'accompagner avec force passion la phase retour ! :)

1. Le renouveau du football carioca !
Pas question de s'en plaindre, en tant qu'habitant amoureux de la Cidade Maravilhosa : les quatre équipes de Rio jouant cette Série A 2010 présentent le meilleur résultat moyen depuis les débuts du Championnat sous la formule des "pontos corridos" (championnat intégral aller et retour), institué en 2003 ! Mieux, à la fin des matches allers, les tricolores du Fluminense, moribonds l'an dernier et qui se sont sauvés d'extrême justesse de la descente, sont leaders du championnat, les alvinegros de Botafogo sont 3ème ex-aequo et en course pour la prochaine Libertadores, et les vaiscanos (de Gama) émargent à la 8ème place du championnat, tout en restant sur une impressionnante série de 11 matches sans défaite ! Seul Flamengo, mon Flamengo, ne se situe pas dans la première partie du classement : il traîne à une piteuse 14ème place, bien loin de son statut de tenant du titre 2009, avec seulement 5 maigres victoires en 19 matches...
Deco-corico
Comment expliquer les succès des uns et les malheurs des autres (rubro-negros en l'occurence...) ?
- Pour Fluminense, c'est à la fois le recrutement du meilleur entraîneur brésilien de ces 5 dernières années (3 titres consécutifs avec São Paulo FC entre 2006 et 2008), Muricy Ramalho,  mais aussi un investissement massif dans des joueurs de renoms et expérimentés : le milieu luso-brésilien et ex de Chelsea, Deco (cf photo ci-contre), l'artilheiro de São Paulo FC Washington (déjà passé par le Flu d'ailleurs), le "sheik" dorénavant tricolor Emerson...le tout en ayant réussi à conserver ses deux pépites, le milieu argentin Conca  et le buteur ex-lyonnais Fred (même si ce dernier, fidèle à son habitude, est tout le temps blessé...). Le sponsor historique du club, Unimed (une assurance), et son patron Celso Barros (complètement...barré pour le Flu) s'est fait plaisir en matière de dépenses pharaoniques cette année, et il compte bien en tirer le bénéfice avec un deuxième titre de champion du Brésil, 26 ans après l'unique titre glané par la maquina tricolor en 1984, donc...
- Le Botafogo, de son côté, a réussi un recrutement bien moins clinquant mais pas forcément moins efficace : après sa doublette d'attaquants gringos Herrera-Loco Abreu (oui l'uruguayen roi de la panenka, cf Uruguay-Ghana lors de la Copa !), le club alvinegro a réussi à rapatrier son ex-joyau Maicosuel, qui se morfondait à Hoffenheim, mais aussi l'ex-banni Jobson (chopé en train de se poudrer le nez l'an dernier...). Pas de grosses stars, donc, mais un collectif cohérent et bien huilé par les mains expertes du paizão, l'entraîneur Joel Santana (pas le dernier à ouvrir, lui aussi, a priori :).
- Pour Vasco de Gama, de retour d'une saison 2009 en enfer en Série B, la réussite a un nom, et un seul : PC Gusmão, l'entraîneur du club de la Colline depuis la 8ème journée, qui a fait d'une équipe en crise (4 défaites en 7 matches, un statut de relégable) un bloc sérieux et efficace à défaut d'être sexy : 11 matches sur le banc avec Vasco, 5 victoires et 6 matches nuls ! Le tout avec une équipe un chouia en carton, où seuls se distinguent le meneur de jeu Carlos Alberto (champion d'Europe en 2004 avec Porto) et le vétéran Felipe, 2 fois champion avec Vasco à la fin des années 90, et revenu d'un exil saoudien pour tenter de renouer les fils de son ancienne gloire...
Tic et Tac sont dans un bateau rubro-negro...
- Flamengo, de son côté, fait tout à la Flamengo (c'est le gros bordel, mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime) : ses attaquants - hors-la-loi vedettes Adriano et Vagner Love se sont  barrés sous des cieux (juridiques) plus cléments (la Roma pour Gradriano, le CSKA Moscou pour le Lover do Brasil), le goleiro et tout aussi hors--la-loi Bruno est en taule pour avoir commandité le découpage en morceaux de son ex-maîtresse (!!), et notre Zico national, devenu manager général du club rubro-negro, a beau écoper, le bateaur prend l'eau de toutes parts, mené jusqu'à récemment par un baltringue nommé Rogério Lourenço (entraîneur finalement licencié voici deux journées). Bref, une attaque famélique, la plus mauvaise de toute la Série A (14 buts en 19 matches), qui devrait tout de même scorer un peu plus avec les arrivées précipitées de deux ex-futures star(lettes) des championnats grec et turc, les DD (Diogo et Deivid, en photo ci-contre)...

2. Corinthians, 100 ans ou jamais :
(Très g)Ronaldo
Le 6 septembre 1910, les Corinthians de São Paulo naissaient au monde...100 ans pile-poil après, ils sont devenus le plus grand club pauliste du pays, la deuxième torcida du Brésil (20 millions de fanaticos corintianos), derrière mon intouchable Flamengo et sa nação aux 33 millions de membres, une religion plus qu'une équipe, le club ou joua un certain Socrates, et où (essaie de) joue(r) un certain Ronaldo ! Pour fêter le centenaire du club, les Corinthians rêvaient de remporter cette année (pour la première fois de leur histoire) la  Copa Libertadores : c'est finalement l'Internacional de Porto Alegre qui l'a emporté)...Le (beau) lot de consolation serait de ramener à São Paulo le trophée de champion du Brasileirão, et les corintianos s'y emploient, et plutôt bien : en cette mi-championnat, et malgré le départ pour la Seleção de leur emblématique entraîneur Mano Menezes, ils émargent à la 2ème place du championnat, 1 point seulement derrière le Fluminense. La lutte pour le titre de champion semble devoir se circonscrire à ces deux-là, même si la route est encore longue, et si le troisième, le Santos de Neymar, n'est qu'à 6 points des Corinthians. De l'avis de tous, en effet, les tricolores de Rio et les alvinegros de São Paulo (ces derniers avec dans leurs rangs les vétérans Ronaldo et Roberto Carlos, mais aussi les excellents Dentinho, Jucilei ou Elias) disposent des meilleurs effectifs du pays, et sont les plus réguliers de la compétition (seulement 3 défaites en 19 matches pour les deux équipes)...Pour tout sire, à défaut de mon Flamengo, je serais assez content de voir cette équipe mythique des Corinthians empocher un 5ème titre de champion du Brésil, au nez et à la barbe du Flu :)

3. Brasileirão 2010 : plus de revenants, moins de partants :
Neymar et ses belles dents
Alors que la fenêtre des transferts internationaux s'est close voici une grosse semaine, le traditionnel exode des footballeurs brésiliens vers la riche Europe a eu plutôt tendance à se tarir cette année : ainsi, peu de (futurs) grands joueurs brésiliens se sont évadés en cet été. A l'exception du jeune buteur de Santos, André (parti au Dynamo de Kiev) ou du prodige vascaino Philippe Coutinho, qui a rejoint l'Inter de Milan, et si l'on met de côté le cas particulier des joueurs en "transit" (Adriano, Vagner Love, Robinho), qui ne sont rentrés que quelques mois au pays pour se refaire une santé avant la Coupe du Monde, cette année aura finalement été plus marquée par le retour au pays de nombreux bons joueurs (certes pour la plupart un peu vieux...), type Roberto Carlos (Corinthians), Deco (Fluminense), Deivid (Flamengo), Belletti (Fluminense), Felipe (Vasco), Keirrison (Santos), Rafael Sobis (Internacional), Maicosuel (Botafogo)...ou même le non-départ vers des cieux plus rémunérateurs de nombreux talents, le plus emblématique étant la perle de Santos Neymar, qui à 18 ans (bon il a le temps hein...) a décidé de rester au moins encore une année dans son club formateur, plutôt que de répondre à l'appel des roubles-livres de Chelsea !  Neymar n'est pas le seul dans ce cas : son coéquipier Ganso (peut-être le futur meilleur joueur du monde, s'il se remet bien de sa rupture récente des ligaments du genou), mais aussi les excellents Kléber (Palmeiras), Diego Tardelli (Atletico-MG), Diego Souza (Atletico-MG), Fred (Fluminense), Willians (Flamengo), Guinazu (Internacional)...sont restés au Brésil cette année, pour le plus grand bonheur des torcedores du pays ! Evidemment, la crise internationale y est pour beaucoup, qui a ralenti sensiblement l'envolée du marché des transferts, mais la bonne situation économique du Brésil également, qui a permis à de nombreux clubs de s'appuyer sur des sponsors puissants pour "bloquer" le départ vers de plus hautes rémunérations de la plupart des joueurs cités (Unimed avec Flu, Seara avec Santos, BMG avec l'Atletico-MG, Banrisul avec l'Internacional...). Une très bonne nouvelle également pour la qualité du championnat national, moins fort que ce qu'en pensent les brésiliens (ils sont persuadés, les bougres, d'avoir le plus dur championnatr au monde...), mais plus coté que ce qu'en croient les Européens (non, toutes les équipes ne jouent pas au ralenti ! :).

4. Le top et le flop :
Un Luxa en béquilles...
- Le top, on l'a dit et on le redit ce sont les tricolores du Fluminense, passé de l'enfer l'année dernière (35 journées sur 38 en position de relégable...), au paradis en 2010 : 11 victoires et seulement 3 défaites en 19 matches, une attaque qui mitraille (33 buts, dont 7 du sheik Emerson et 6 du papy Washington), un groupe en confiance, un entraîneur réputé...Tous les ingrédients sont réunis pour que le Flu soit l'équipe de l'année...sauf si les Corinthians en décident autrement !
- Le flop, incontestable, c'est l'équipe moribonde de l'Atletico-MG (de Belo Horizonte) : alors que le club du passionné président Kalil est l'un de ceux qui a le plus investi à l'intersaison (le "roi du melon" Vanderlei Luxemburgo sur le banc pour plus de 500 k R$ par mois !, le maintien dans l'équipe de la "star" Diego Tardelli, les recrutements très onéreux de Diego Souza, d'Obina et de l'ex du CSKA Moscou Daniel Carvalho...), les résultats sont pitoyables, avec déjà 12 défaites en 19 matches (dont 6 à domicile !), une défense en carton (2ème plus mauvaise du championnat avec 34 buts encaissés) et une lamentable 17ème place, dans la barque aux condamnés pour la Série B...Eh, Luxemburgo, c'est quand que tu "gicles" ??

Allez, à vos commentaires, amis footeux do Brasil et d'ailleurs !!

samedi 26 juin 2010

Brésil-Portugal : le plus mauvais match du premier tour ? A venir : Brésil-Chili

Alors que l'on se faisait une joie en ce beau vendredi d'hiver d'assister dans notre Rio Maravilhoso à l'incontestable meilleure affiche des 48 matches du premier tour de cette Copa do Mundo, en l'occurence le Brésil qui affrontait le Portugal, force est d'avouer que, comme dit le commentateur blasé, la montagne a accouché d'une souris, voire d'un souriceau !
Un bon vieux 0-0 des familles, un match fermé de chez fermé, où les gestes techniques les plus spectaculaires ont été cette prise de karaté de Pepe sur Felipe Melo (ce dernier répliquant -quel bourrin celui-là- par un énorme tampon quelques minutes après) ou encore ce très gros tacle (propre pour le coup) du capitaine Lucio sur un Cristiano Ronaldo déboulant comme d'hab à fond sur son côté gauche. Bon, il y a bien eu une première période avec quelques velléités, genre la barre de Nilmar (le seul sur la pelouse qui a donné l'impression de vraiment vouloir jouer), mais la seconde a été un long pensum...et c'était finalement assez prévisible, les deux équipes étant qualifiées avec un nul.
Allez, je vais abréger sur ce match, non sans vous avoir (re)dit qu'étant donné les forces en présence, ce fut selon moi le plus mauvais de ce premier tour (OK Slovénie-Algérie était bien pourri aussi :), et que nos amis commentateurs brésiliens s'en sont donné à coeur joie : descente en flammes de Julio Baptista (une hérésie ce mec sans cou et sans technique !), de Felipe Melo (déjà vu) et de Michel Bastos (un lyonnais, évidemment !), nouvelles critiques sur les choix de sélection de Dunga (et où ils sont Ganso, Ronnie et Neymar ?) ou de coaching (Robinho plutôt que Julio Baptista, merde !), mais aussi aplausos pour Lucio, Maicon et surtout Julio Cesar (on vous l'avait dit, la force de ce Brésil, c'est...sa défense !).

Ceci étant, la Seleção ne fait peut-être pas le show...mais elle gagne (ou presque) et a donc terminé première de son groupe (le plus relevé de la Copa, faut-il le rappeler). On connait des gars en maillot bleu (quand ils daignent bien vouloir s'entraîner et jouer) qui auraient signé en aveugles pour obtenir de tels résultats...
Prochain match des auriverdes, leur difficile 1/8ème de finale programmé ce lundi contre une vieille connaissance, le Chili. Difficile, parce que si le Brésil s'est quand même baladé en éliminatoires face au Chili (victoires 3 à 0 à Santiago et 4 à 2 au retour sur le sol brésilien), cette sélection fait forte impression depuis le début de la Copa, en particulier sur le plan offensif et sur l'engagement physique (ils n'arrêtent pas de courir, ces chiliens !). Ceci étant, personne ici au Brésil n'envisage une seule seconde la défaite (vous allez me dire, ils ne l'envisagent JAMAIS quand il s'agit de le Seleção ;), et les retours de Kaka, Robinho et Elano, ainsi que l'absence probable de cette chèvre de Felipe Melo (remplacé normalement par le jeune et bon Ramirès), devraient permettre au Brésil de se qualifier. Sans compter que Marcelo Bielsa, l'entraîneur (argentin) de l'équipe chilienne devra se passer de sa paire titulaire de défenseurs centraux, suspendus pour ce choc !
Allez on va faire une petit prière comme Luis Fabiano ci-dessous et l'affaire devrait être entendue :) Un petit 2 à 0 pour la Seleção, c'est mon pari ! Et on attend la suite (et le probable très gros choc avec les Bataves !) avec délectation !

mardi 15 juin 2010

Le Brésil et la Coupe du Monde : derniers préparatifs et premier match contre la Corée du Nord sur Copacabana !!

Ca y est le Brésil est entré dans cette Coupe du Monde XIXème du nom ! Mais avant de vous parler de ce match somme toute assez laborieux de la Seleção (et de surtout partager avec vous quelques images du fabuleux site monté pour l'occasion sur la mythique plage de Copacabana), je voulais revenir sur l'effervescence toute carioca qui s'est emparé de la ville de Rio depuis quelques semaines, et qui a culminé durant les derniers jours et dernières heures qui ont précédé l'entrée en lice de l'équipe amarelinha dans cette Coupe du Monde sud-africaine.

Cette fièvre qui met tous les 4 ans le Brésil à l'heure de sa Seleção, dans une forme de fusion très bien expliquée par ailleurs par l'anthropologue Roberto DaMatta sur un excellent blog dont je ne peux que vous recommander chaudement la lecture, celui d'un certain Antony Dumas, dit le "Frenchman in Rio", on la retrouve en particulier dans le domaine...commercial. Petite illustration avec ce mini-reportage photo dans les rues du Centro de Rio, plus précisément dans le quartier commerçant du Saara, fait hier lundi, la veille donc du "choc" contre les nord-coréens...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Brésiliens se sont mis au diapason de leur équipe nationale ! Ca y va le jaune et vert !! :)

Bref, après des emplettes rondement menées, il ne restait plus qu'à trouver le lieu idéal pour assister à ce premier match de la Seleção dans cette Copa...Et quel endroit plus magique que la plage de Copacabana pouvions-nous élire pour cet évènement ? En effet, Rio de Janeiro est l'une des 6 villes (les autres étant Rome, Paris, Berlin, Sidney et Mexico) choisie par la FIFA pour accueillir la "Fan Fest" - en plus de 9 villes sud-africaines : il s'agit d'un évènement bien entendu promotionnel (les sponsors de la FIFA sont partout :), mais dont le grand mérite est de proposer en live l'ensemble des matches de la Coupe du Monde sur un écran géant haute définition de fort belle facture ! Le tout les pieds dans le sable, dans un espace suffisamment grand pour accueillir près de 20.000 spectateurs !
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avons pas été déçus par le cadre. Un franc soleil s'était invité pour l'occasion, et après une entrée dans la place somme toute paisible (mais quasi matinale, près de 1h30 avant le match !), la foule des grands jours s'est massée près du telão (l'écran géant) pour profiter du spectacle :

Et ma foi, au vu du match en lui-même, le spectacle était finalement plus sur la plage qu'à Johannesburg ! Je ne reviendrais pas trop sur le match en lui-même, vous avez certainement pris connaissance du résultat et des commentaires qui s'en sont suivis. Ce que je dirais, c'est que le Brésil n'a pas rassuré ses fans lors de cette entrée en lice, à l'instar d'autres sélections censées être favorites (Angleterre, France, Italie...), mais qu'à la différence de celles-ci, le Brésil l'a au moins emporté. Ce match finalement ressemble assez à ce que l'on a vu des prestations d'autres sélections bien cotées, comme l'Argentine ou les Pays-Bas, qui ont gagné sans séduire.
Dans le fond, les brésiliens (le peuple) semble plutôt satisfaits de cette entrée en matière, qui leur permet de ne rien hypothéquer sur le plan des résultats mais de -continuer à- bien dauber sur le sélectionneur Dunga, qui a de plus en plus intérêt à rentrer avec la Coupe s'il ne veut pas passer sur l'échafaud populaire et médiatique pour cause de jeu timoré. Et c'est certainement ça le plus ennuyeux : jouer contre la Corée du Nord avec seulement 3 (!) joueurs à vocation offensive (Kaka, Luis Fabiano et Robinho), ce n'est définitivement pas le foot samba et ça plait très modérément aux fans des arabesques de Ronaldinho (non retenu pour la Copa, faut-il le rappeler...). Sans compter que 2 des 3 joueurs offensifs sont clairement en-dedans (les deux premiers nommés), dans la droite lignée d'une saison pourrie, au Real Madrid pour l'un, à Séville pour l'autre, et que Robinho (très bon cet après-midi j'ai trouvé) ne pourra pas tout faire tout seul !

Allez pour finir en beauté et avant de vous donner de plus amples nouvelles de la Seleção d'ici à son prochain match contre les éléphants de la Côte d'Ivoire (quel match de merde ils nous ont offerts avec le Portugal !), je vous joins un petit film pris sur le vif dans les secondes qui ont suivi le but de Maicon (le 1 à 0 pour le Brésil donc). Toute la plage est en fusion ! :)
 

dimanche 30 mai 2010

Zico nouveau directeur du football de Flamengo !

Enorme nouvelle ce soir pour tous les amoureux des rubro-negros de Flamengo (dont je suis :) : Zico (photo ci-dessous), le Galinho, le plus grand joueur de l'histoire du club (et certainement l'un des 10 meilleurs joueurs de foot de tous les temps) vient d'être nommé directeur exécutif du football au sein du club de Gavéa (le siège du Flamengo) !!  C'est le retour dans sa famille de coeur -tant attendu par des millions de torcedores flamenguistas- de l'idole, du meilleur buteur de l'histoire du club, avec lequel il a remporté 4 titres de champion du Brésil, la Copa Libertadores et la Coupe Intercontinentale.

C'est une grande victoire pour la présidente Patricia Amorim, puisque Zico avait jusqu'alors refusé les innombrables propositions des directions précédentes, préférant entraîner des sélections nationales ou des clubs, très souvent de seconde catégorie (sélection du Japon, Kashima Antlers, Fenerbahce, Olympiakos du Pirée...).
Zico, qui débutera sa carrière de dirigeant au Flamengo dès mercredi prochain, a beaucoup de boulot devant lui,  et il semble en être conscient : "C'est un énorme défi, a t-il expliqué ce soir, l'objectif est de professionnaliser le football de Flamengo, de construire un centre d'entraînement de qualité, de donner ainsi de meilleures conditions de travail à l'équipe et de refaire de Flamengo une référence incontestée."
Plein de dossiers chauds l'attendront dès mercredi : l'équipe semble entre deux eaux, avec le départ (certain) d'Adriano (à l'AS Roma), celui (très probable) de Vagner Love (retour au CSKA Moscou), les résultats médiocres dans le Brasileirão en cours (le Fla n'est que 12ème après 5 journées et 1 seule maigre victoire...), la recherche d'un stade d'accueil après la Coupe du Monde, le Maracana fermant pour quasi 3 ans...Le tout dans un contexte financier tendu (Flamengo est -comme de très nombreux clubs brésiliens- criblé de dettes). Allez Zico, fais-nous des miracles ! :))

mardi 25 mai 2010

Qui est le meilleur des trois selon vous ? :)

Nouvelle campagne de pub Louis Vuitton :
Alors, le meilleur ?

Adriano en route vers la Roma...


Après la piteuse élimination du Flamengo de la Copa Libertadores par les modestes chiliens de la Universidad do Chile (évoquée dans mon post précédent), voilà une mauvaise (?) nouvelle de plus pour les torcedores de la Nação flamenguista : Adriano, l'Imperador, a décidé de ranger sa camiseta rubro-negra (son maillot rouge et noir) pour aller humer l'air plus embaumé d'€ (quoique ces temps-ci l'euro...) et devrait signer dans les prochaines heures à l'AS Roma.
Si le choix d'Adriano semble plutôt bon sur le plan sportif (la Roma a fini 2ème du championnat italien 2009-2010 à 2 points de l'intouchable Inter et est donc qualifiée pour la prochaine Ligue des Champions -et puis il n'existe que deux clubs valables en Italie : la Roma et le Milan !), on s'interroge sur les motivations de l'AS Roma : le club à la louve n'a pas du lire la presse brésilienne depuis un an (voire même So Foot qui a fait sa une des frasques d'Adriano en ce beau mois de mai), parce que le Gradriano est à l'Ouest depuis 6 mois : absences à l'entraînement, surpoids, baffes collées à son ex-douce en pleine favela de Chatuba, achat de motos pour les trafiquants de la même Chatuba...Bref un beau boxon ! Va falloir qu'il recommence à filer droit avec le Ranieri (l'entraîneur de l'AS Roma), qui n'est pas réputé pour être super permissif ! Ceci étant, s'il veut bien s'en donner la peine et si sa tête se remet à l'endroit, Adriano reste potentiellement un super joueur : il a quand même fini meilleur buteur du Brasileirão 2009 (avec 19 buts), en jouant une fois sur deux et en portant le Mengão vers son premier titre de champion en 17 ans ! Et puis il n'a que 28 ans...
Bref, um abraço à l'Imperador, dont on espère que la non-sélection (logique, au vu des frasques sur-mentionnées) à la Copa 2010 lui aura mis du plomb dans le cerveau, et qu'il pourra de nouveau briller sur les terres italiennes (il avait été énorme à Parme en 2002-2004).
De son côté, Flamengo va devoir rapidement pallier ce départ douloureux (ou pas ?). Sur les tablettes de la présidente Patricia Amorim : un bien vieux en disgrâce à São Paulo (Washington), un un peu vieux en train de glandouiller au Qatar (le sheikEmerson, ancien de Flamengo...et de Rennes !), et un plus jeune mais qui en fout pas la rame non plus au Qatar (Rafael Sobis, ex-futur grand joueur do Brasil). Va même peut-être falloir penser à en acheter deux, parce que le Vagner Love est chaudement pressenti pour rentrer dare-dare à Moscou après l'été ! Y'a du boulot Patou !!

vendredi 21 mai 2010

Flamengo : adeus à la Copa Libertadores :(

Ce petit post pour vous faire partager ma saudade suite à l'élimination de mon Mengão en quart de finale de la Copa Libertadores face à la solide, mais néanmoins limitée (à part le petit argentin Montillo, poxa, il est bon lui, il devrait pas faire de vieux os au Chili) équipe de l'Universidad Catolica de Santiago du Chili.
En effet, malgré la belle victoire lors de ce match retour dans le petit stade Santa Laura de Santiago (2 buts à 1, buts de Fla par la dupla de l'Imperio do Amor bien sûr), les rubro-negros restent à quai, la faute à un pitoyable match aller au Maracana où les Menguistas ont été terriblement absents et mauvais, avec une défaite 3 à 2 à la clé. Les buts du match retour (hier) ci-dessous, pour se faire (un peu) plaisir...


Au-delà de l'élimination qui laisse un goût amer (Flamengo était intrinsèquement supérieur à cette équipe), c'est toute la saison 2010 qui risque d'en être chamboulée : quid de Rogerio Lourenço, le pâle entraîneur de Fla depuis le licenciement (immérité) d'Andrade voici un mois ? Quid des principaux joueurs de l'effectif, comme Vagner Love (son prêt par le CSKA se termine début août), Adriano (son contrat se termine en juillet et il est déjà sur les tablettes de l'AS Roma et...de l'OM paraît-il (!), Kleberson (à la Copa en juin) ou encore le vieux Pet(kovic) et ses 37 ans ? Tous ceux-ci étaient avant tout attirés par le challenge Libertadores (dont le finale a lieu fin août), sans cette compétition, la fin de saison avec seulement le Brasileirão à se mettre sous la dent , ça va pas faire tripette...Patricia Amorim, la présidente, a du pain sur la planche pour bâtir une équipe compétitive et remotiver les troupes pour le second semestre 2010...

Pour info (même si on s'en branle un peu maintenant non ? ;), La U du Chili affrontera les mexicains de Chivas à la fin juillet, et la deuxième demi-finale sera 100% brésilienne, entre le São Paulo FC (qui s'est baladé contre Cruzeiro en quarts, 4 à 0 sur l'ensemble des deux matches) et l'Internacional de Porto Alegre, qui a réussi l'exploit de sortir le tenant du titre, l'Estudiantes de La Plata (du vieux Veron) avec un but salvateur du jeune Giuliano (en photo !) à la 88ème mn de jeu !

Bon ça fait quand même un club brésilien à coup sûr en finale...Allez on suivra la fin de la Libertadores sur Goooooooooooool ! finalement ! :))

mardi 11 mai 2010

La liste des 23 brésiliens pour la Coupe du Monde !

Comme promis dans mon post d'hier, vous trouverez ci-dessous la liste des 23 joueurs brésiliens appelés par le sélectionneur Dunga pour aller reconquérir le titre mondial de football en Afrique du Sud, à partir du 11 juin prochain.

# Gardiens :
Julio César (Inter de Milan), Doni (AS Roma) et Gomes (Tottenham)

# Défenseurs :
- Latéraux : Maicon (Inter de Milan), Daniel Alves (Barcelone), Gilberto (Cruzeiro) et Michel Bastos (Lyon)
- Défenseurs centraux : Lucio (Inter de Milan), Juan (AS Roma), Luisão (Benfica) et Thiago Silva (Milan AC)

# Milieux de terrain :
- Défensifs : Gilberto Silva (Panatinaïkhos), Felipe Melo (Juventus), Josué (Wolfsburg), Kléberson (Flamengo), Elano (Galatasaray) et Ramirès (Benfica)
- Offensifs : Kaka (Real de Madrid) et Julio Baptista (AS Roma)

# Attaquants :
Luis Fabiano (FC Séville), Nilmar (Villareal), Robinho (Santos) et Grafite (Wolfsburg)

Première constatation : j'ai pas été trop mauvais, les 16 que j'avais mis "dans le bus" sont bien présents dans la liste. Même Michel Bastos, qui n'a rien à faire en latéral-gauche, est bien convoqué. Ca procède de la logique "dunguienne", qui consiste à faire appel à ses fidèles serviteurs plutôt qu'à des joueurs soit plus en forme (Marcelo), soit plus "imposants" (Roberto Carlos).

Deuxième point : aucune véritable surprise dans la liste, qui est hyper-conservatrice, ne s'appuie que sur des joueurs confirmés et déjà appelés par Dunga, et fait ainsi des 5 premiers mois de l'année et du talent déployé par la doublette jeune et locale (de Santos) Neymar-Ganso. Aucun des joueurs que j'avais placés dans ma liste "petite prière" n'a été retenu. Et c'est vraiment dramatique pour Ronaldinho, qui a fait une grosse saison au Milan, et qui sur son seul talent a sa place dans toutes les sélections du monde. Mais Dunga-le-bourrin a préféré choisir 6 (!!) milieux de terrain défensifs et seulement 2 "créateurs" (l'un des 2 étant la carne Julio Baptista, pour la création do Brasil, on repassera...).

Troisième point : j'ai failli faire un 100% avec ma liste "c'est pas gagné mais ça sent bon". J'ai été trahi par l' (ex ?) Imperador Adriano, qui, il faut le dire, a mis beaucoup du sien pour se faire virer de la liste. Décision dans le fond logique, mais quand on voit le talent initial d'Adriano, que celui-ci est remplacé par le joueur de Wolsburg (!), ex-Le Mans (!), Grafite, ça fait un peu pleurer...

Bref, une équipe 100% dunguesque donc, qui sent plus la sueur que le futebol champagne...Welcome back en 1994, pas surprenant quand on pense que Dunga était capitaine (et un peu sélectionneur) de la pire équipe de l'histoire du Brésil. Mais elle avait ramené la Coupe, alors...

Mais quand même, une Seleção sans Ronnie :'( ...Grrrrrhhh Dungaaaaaa...

lundi 10 mai 2010

La liste des 23 de Dunga : J-1 !

A 33 jours de l'ouverture de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud (ça va être bon !), nos amis (?) sélectionneurs s'apprêtent à dévoiler leurs listes des 23 happy footeux qui iront suer (pendant un mois pour les plus valeureux) sur les terrains de Jo'Burg, Cape Town ou Durban (à ce sujet, on n'a pas assez dit combien le Soccer City Stadium de Johannesburg et ses 88.000 places était magnifique -photo ci-dessus !).
Le père Dunga, ci-devant sélectionneur de l'équipe du Brésil et historique porteur d'eau de la Seleção (capitaine à la World Cup de 1994, victorieuse de la pire Coupe du Monde de l'Histoire, avec la non moins pire équipe du Brésil de l'Histoire), le Dunga donc, annonce, à l'instar de son con-frère Raymond Domenech , son groupe des 23 pas plus tard que demain midi !

Le bougre, qui est quand même une sacrée tête de mule et qui fera toujours passer les bourrins disciplinés devant les talentueux précoces et/ou agités, a déjà annoncé qu'il ferait confiance à son noyau dur de joueurs, au sein duquel une bonne dizaine de joueurs sont contestables sur le strict plan du talent, donc.

Mais jetons un oeil sur la sélection probable et faisons un ou deux paris :

# "LES DEJA "DANS LE BUS" : 16 joueurs (sur 23, soit près de 70% des gusses) sont déjà assurés de leur place dans la liste :
- Le gardien de l'Inter Julio César, incontestable pour le coup.
- Les défenseurs Maicon, Juan, Lucio, Luisão et Daniel Alvès. Grosse bagarre entre Daniel Alvès et Maicon pour la place de titulaire en latéral-droit...avec un poil d'avance pour l'intériste. Là non plus, pas trop de débat sur ces 5 joueurs.
- Là où ça se corse, c'est la place de latéral gauche, où Dunga s'entête à sélectionner cette chèvre de Michel Bastos (joueur de l'OL, de surcroît), qui ne joue pas à ce poste en club (mais ailier gauche), plutôt que de faire appel à un spécialiste (on y reviendra). Le MB est lui aussi assuré dans la liste des 23.
- Les milieux de terrain Gilberto Silva, Felipe Melo, Ramires, Elano et Kaka. Eh oui, vous ne rêvez pas, à part Kaka (quoi que sur sa pauvre saison au Real...), que des bons bourrins qui ont soit fait une saison de merde (Felipe Melo à la Juve), soit jouent dans des clubs en carton (Gilberto Silva coéquipier de notre Djib' au Panatinaïkhos), soit sont inconnus au bataillon (Ramires ?? Elano ??). Pas un seul milieu offensif dans le lot, à part Kaka, bien entendu...
- Les attaquants Robinho, Nilmar, Julio Baptista (l'homme sans cou) et le fabuloso et meilleur buteur de la Seleção depuis 3 ans Luis Fabiano (photo ci-contre). Bon, à part le poète de la Roma JB, pas grand chose à redire sur les 3 autres, pour le coup :)

# LES "C'EST PAS GAGNE MAIS CA SENT BON" : 6 joueurs dans cette catégorie, et pas que de la grosse star non plus :
- Le gardien remplaçant (en club aussi, à l'AS Rome) Doni. Bof...
- Les défenseurs Thiago Silva et Gilberto, ce dernier profitant de l'absence de titulaire incontesté au fameux poste de latéral gauche.
- Les milieux Josué (putain, le mec joue à Wolfsburg et est quasi assuré de représenter le Brésil à la CM, grandeur et décadence du football champagne !!), Kléberson (en photo, de mon Mengão, il est bien revenu le bougre, après une blessure à l'épaule et un sale passage à vide)
- L'attaquant cinglé du Fla Adriano, qui fait n'importe quoi en 2010 (absences répétées aux entraînements, 10 kgs en trop, des baffes à son ex-femme, une moto offerte à un trafiquant de drogue de sa favela...), mais qui est étrangement (Dunga = rigueur, sérieux...sauf avec Adriano) favori pour compléter la liste des attaquants de la Seleção.


# LES "VA FALLOIR FAIRE UNE PETITE PRIERE" : Bon, vu que nous en sommes déjà à 22 joueurs (sans intégrer de 3ème gardien, qui devrait être le goal du Grêmio Victor), vous aurez compris qu'il ne reste plus beaucoup de place à l'imagination !
- Mon pari, qui semble être aussi celui de Dunga au vu des confidences de cette pipelette de Pelé récemment, est que Ronaldinho, le Ronnie du Milan, fasse partie du voyage...et ce ne serait que justice étant donné son énorme talent mais aussi la bonne saison qu'il réalise chez les rossoneri. Honnêtement, vous avez le choix entre Ronaldinho et Josué, vous prenez qui vous ??
- Le malheur, c'est qu'il risque de rester du gros joueur sur la touche. A la fois du théoriquement accompli et incontestable (un Marcelo, énorme au Real au poste d'arrière gauche), de l'ancêtre mais encore vert (Roberto Carlos, qui fait un gros début de saison à 37 ans aux Corinthians), et puis surtout du joueur super prometteur et qui cartonne en 2010 (la doublette Neymar -photo, 24 buts en 4 mois avec Santos !- et Ganso, le meneur de jeu super talentueux du même Santos, 37 ans à eux deux !!). Grosse campagne de presse actuellement au Brésil pour que Neymar fasse partie des 23...Lucio pense que ce n'est pas rendre service au joueur, le père Dunga étant, on l'a déjà dit, une grosse mule et capable de ne pas sélectionner le gamin simplement pour montrer qui est le patron !!
- Les autres candidats potentiels à un miracle peuvent être André Santos (Fenerbahce), Carlos Eduardo (une tanche qui joue à...Hoffenheim mais que Dunga aime bien) ou encore Diego Tardelli, l'attaquant de l'Atletico-MG. Mais c'est pas gagné pour eux non plus...

Réponse à toutes ces interrogations demain 13h ! Post à venir bien entendu !

jeudi 6 mai 2010

CM 2014 : Le Brésil se prend une avoinée de la FIFA !!


Alors que la Coupe du Monde 2010 approche à grands pas pour la plus grande joie de tous les dingues de foot (allez plus que 35 jours !!), le chemin qui mène le Brésil vers l'organisation de la Coupe du Monde 2014 (qu'il a obtenue voici près de 3 ans) semble semé d'embûches ! Ainsi, le secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, s'est lâché sauvagement avant-hier à propos des nombreux retards pris par le Brésil dans la construction et/ou rénovation (promises) de ses 12 stades pour 2014. Dans le lot, seuls 3 stades, ceux de Manaus (Arena Amazônia), Cuiabia (Verdão) et Belo Horizonte (Mineirão) ont débuté effectivement leurs travaux. Les 9 autres projets (rénovations du Maracana de Rio, du Beira-Rio de Porto Alegre, de l'Estadio Nacional de Brasilia, du Castelão de Fortaleza, de l'Arena da Baixada de Curitiba, du Fonte Nova de Salvador, du Morumbi de São Paulo -ce dernier n'ayant même pas encore reçu l'approbation de la FIFA !- et construction des stades de Recife -l'Arena Capiberibe- et de Natal -Arena das Dunas) supportent des retards conséquents par rapport au planning initial présenté à la FIFA !

Et donc le Valcke s'est fâché tout rouge. Extraits :
"Le Brésil ne prend pas le bon chemin...J'ai reçu un rapport sur la situation des stades brésiliens, c'est incroyable ! Ce que je dois dire, c'est que le rapport n'est pas joli joli. En effet, le nombre de stades où la lumière rouge est allumée, c'est incroyable ! Je n'en reviens pas combien le pays est en retard !...Je suis tellement agacé que je ne sais même plus quoi espérer. Le Brésil est en train de montrer que c'est aussi difficile s'organiser un mondial de foot chez lui que ça l'est en Afrique du Sud (gros tacle !)...Nous demandons au Brésil de respecter les engagements qu'il a pris en 2007...Chaque jour est important car il y a les élections présidentielle (en octobre), et peu de choses ne vont avancer d'ici là; puis vient le carnaval, et rien ne va se passer (le bougre connaît bien le Brésil ! ;)...La Coupe des Confédérations est en 2013 (elle se jouera au Brésil), dans à peine 3 ans. Il faut travailler avec anticipation. Voici près de 3 ans que le Brésil a été choisi. Il vaut mieux travailler dans les délais plutôt que de courir après le temps...Pas question de changer de pays (pas de plan B, donc, contrairement aux rumeurs lancé par le quotidien brésilien Lance!) ni de réduire le nombre de stades, il faut nécessairement travailler pour organiser la Coupe du Monde dans 12 stades."

Le cas du Maracana (photo ci-dessus) est effectivement emblématique du retard pris : celui-ci devait fermer à la fin 2009 (à la clôture du Brasileirão), puis en mai 2010...mais l'appel d'offres public n'est même pas terminé ! Donc pas de date officielle de fermeture et de travaux (c'est le même scénario pour les stades de Brasilia, de Salvador et de Fortaleza). D'un autre côté, tant mieux on peut continuer à suivre le championnat Carioca, le Brasileirão et la Libertadores 2010 (Mengo qualifié hier contre les Corinthians !) dans le "Maior do Mundo", surnom du Maracana !

Mais bon, amis do Brasil, va quand même falloir songer à s'activer, non ? :)

mardi 4 mai 2010

Bilan des championnats "estaduais" do Brasil !

A moins d'une semaine de la reprise des affaires sérieuses dans notre bon Brésil avec le top départ du Brasileirão, le championnat national, le seul qui vaille (!), faisons donc un point (final) sur les championnats dits "estaduais" (chiants à mourir pour la plupart, puisque ne mettant aux prises qu'au mieux 4 équipes correctes), soit  les épreuves lénifiantes qui voient s'opposer les équipes d'un état donné (l'état de Rio avec le Carioca, l'état de SP avec le Paulista..) et qui nous servent d'apéritif rance pendant les 4 premiers mois de l'année calendaire en attendant DONC le retour des choses sérieuses (ie -si vous me suivez-...le Brasileirão !).

Premier enseignement général, aucune surprise n'a été enregistrée au moment de distribuer les trophées de champion :
Santos titrée avec brio dans le Paulista grâce à sa triplette de gamins magiques Neymar-Ganso-André, appuyés par le grand frère Robinho (oui le mec qui cirait le banc à Manchester City !). Finale néanmoins difficile face au surprenant Santo André, mais au vu du spectacle  proposé tout au long du championnat par les meninos da Vila (les garçons de Vila Belmiro, le stade de Santos), ce n'est que justice. Les deux gamins Neymar et André auront ainsi inscrit...31 buts à eux deux sur les 69 (!) inscrits en 22 matches dans le championnat (jolie moyenne de 3,13 buts par match !). Mais on reviendra très vite sur cette équipe et sur son carré d'as, drivé de main de maître par l'ex de Vasco Dorival Jr...A noter la grosse cagade des Corinthians, qui n'ont pas été foutus de se qualifier pour les demi-finales, avec pourtant une équipe sur le papier qui est la meilleure du lot (Gronaldo, Roberto Carlos, Jucilei, Elias, DeFederico, Dentinho...), c'est pas brillant. Je ne vous parle même pas de Palmeiras, qui continue sa descente aux enfers et qui a terminé le Paulista en...11ème position !

- Le Fogão (Botafogo) champion incontesté du Carioca 2010 ! Vainqueur du premier tour (la Taça Guanabara en finale contre Vasco), puis du deuxième tour (la Taça Rio en finale contre mon Mengão, j'y étais et j'ai beaucoup pleuré !), Bota, porté par son gourou-entraîneur-grand-spécialiste-ès-Carioca Joel Santana, n'a même pas eu besoin de passer par la finale du championnat (qui est censé se voir affronter les vainqueurs des deux tours sus-nommés...sauf lorsque ces deux tours ont le même vainqueur !) pour être consacré. Bravo à eux, et en particulier à la doublette d'attaquants gringos Herrera et Loco Abreu, auteur de 24 des 44 buts inscrits par les alvinegros pour être champion ! Flamengo ne parviendra donc pas à être (pour la première fois de son histoire) tetracampeão, c'est-à-dire vainqueur 4 fois consécutives du championnat carioca...mais rien à dire, ça a été un tel bordel chez mes rubro-negros (fugues d'Adriano, pétage de plomb de Petkovic, Vagner Love qui fraie avec les traficants de Rocinha, le directeur sportif Marcos Braz et l'entraîneur Andrade -pourtant champion en titre du Brasileirão !- virés...) que ça obéit à une certaine logique !
Ci-dessous les meilleurs moments de la finale de la Taça Rio (Botafogo-Flamengo, 2 à 1) :


- Dans le Minas Gerais, c'est l'Atletico-MG de l'insupportable et mégalomaniaque entraîneur Vanderlei Luxemburgo qui emporte le titre, après un parcours pourtant cahotique (seulement 3ème de la phase de poule), en profitant de l'élimination suprise en demi-finale du favori et archi-rival Cruzeiro, qui s'est bien planté contre le modeste Ipatinga. Grosse perf de l'attaquant Tardelli, en photo ci-dessous (et qui devait venir chez les Verts, on a préféré Bergessio...) qui a planté 3 buts sur les deux matches de la finale. Ce qui est sympa quand même avec l'Atletico-MG, c'est son public : plus de 100.000 spectateurs comptabilisés pour la dite finale !

- Dernier état avec un poil d'intérêt, le Rio Grande do Sul : chez nos amis gauchos, ce sont les tricolores du  Grêmio Porto Alegre qui ont été sacrés, après une finale paradoxale (chacun a gagné chez l'autre) contre son éternel rival l'Internacional. Logique néanmoins, le Grêmio s'étant baladé pendant la phase de poule (7 victoires en 7 matches sur la phase B), quand l'Inter galérait (11 points sur 21 possibles). Et puis le Grêmio, c'est le plus beau maillot de tout le championnat brésilien (cf ci-contre), non ? :)

Quelques petites anecdotes pour terminer :
- Il valait mieux jouer en noir et blanc pour être champion estadual cette année (Botafogo, Santos, Atletico-MG) ;
- Les 4 grands clubs cariocas (Fla, Flu, Bota, Vasco) ont tous viré leurs entraîneurs pendant le championnat (on y reviendra) ;
- J'avais une dernier point mais je ne m'en souviens plus !! :)) Ca va me revenir ;)

Allez en route vers les épreuves un peu plus sérieuses : Libertadores et Brasileirão !!

mercredi 3 mars 2010

Football carioca : les jeunes pousses au pouvoir !

Les derniers matches des équipes du Big 4 du championnat carioca (soit bien entendu Flamengo, Fluminense, Vasco et Botafogo) ont mis en valeur quelques jeunes pépites pré-pubères ou presque qui feront très prochainement, n'en doutons pas, l'actualité du football européen, eux qui sont déjà  à l'affiche dans LanceL'Equipe brésilien !
Je vous en parle en avant-première, diffusez la bonne parole autour de vous, vous passerez pour des visionnaires du ballon rond quand leur talent éclaboussera notre vieux continent ! Je vous fais cela dans mon ordre, en finissant par le meilleur d'entre eux, à mes yeux !

N°4, la nouvelle idole des botafoguenses, celui qui vient de marquer 5 buts en 4 matches, qui force la décision à  chaque fois qu'il entre en jeu (il est celui qui a donné la victoire aux alvinegros en demi-finale de la Taça Guanabara face à mon Mengão..), le talisman du tecnico Joel Santana, il s'agit de Caio (photo ci-contre). Du haut de ses 19 ans, c'est un joueur très intelligent, déjà mûr pour son âge, qui étudie le jeu adverse depuis son banc des remplaçants, et qui fait la différence dès son entrée en jeu. Pur produit du foot carioca, il est aujourd'hui le port-bonheur du Botafogo de retour vers les sommets. Il vient de resigner pour 5 ans avec une substantielle hausse de salaire...et de sa clause de sortie. Ca ne devrait pas tarder s'il continue à enquiller les buts !

N°3, le virevoltant Vinicius Pacheco, de mon Mengão (photo ci-contre) ! Moins jeune que ses partenaires ici cités (il va sur ses 25 ans en septembre prochain), il fait un début de saison canon en tant que meneur de jeu du club rubro-negro, parvenant à faire oublier la vieille idole Petkovic, dont l'étoile a considérablement pâli depuis un mois...et sa sortie du Maracana à la mi-temps de Fla-Flu ! Vinicius a saisi l'opportunité au bond, lui pur produit de la formation du club de Gavea, qui n'a jamais eu la confiance du club jusqu'alors et qui a quand même été prêté...4 fois en 3 ans entre 2007 et 2009. Revenu dans son club de coeur cette année, il éclate littéralement, faisant parler sa fine technique, sa vitesse de course, son sens de l'anticipation et...son talent de buteur (5 buts depuis 1 mois pour lui) ! Ce mec a tout pour exploser cette année et ensuite voguer vers d'accueillants rivages européens !!

N°2, et là on rentre dans la star quasi assurée, le gamin est déjà dans les rets du père Wenger (il a signé pour Arsenal !), il s'agit du très jeune Wellington Silva (photo ci-contre), du Fluminense, qui vient juste de fêter ses 17 ans. Ce qui est fort, c'est qu'il est déjà dans les bagages pour Londres (début 2011, lorsqu'il aura atteint sa majorité) et le club d'Arsenal, les gunners ayant quand même la sale habitude de recruter de l'ado attardé à la pelle...Ce Wellington là a quand même réussi la prouesse de se faire recruter avant même d'être une seule fois titulaire (!) avec le club tricolor ! Cette première titularisation a eu lieu le week-end dernier, et le gamin ne s'est pas démonté : un but, une passe décisive, un gros match (bon contre Friburguense, il faut dire) et une victoire 5 buts à 1 ! Ce petit a du talent à revendre, c'est sûr, et il peut devenir un bon...à condition qu'il ne se fasse pas croquer par la patrouille londonienne. Il aurait mieux valu selon moi qu'il reste tranquille encore 2 ou 3 saisons à Rio, pour parfaire sa formation, gagner des titres avec son club formateur et partir tranquille à 20-21 ans (gamin encore quoi !) en Europe...pour certainement un bon gros paquet d'euros. Mais non, l'hérésie du foot-business a encore fait des siennes...

N°1, et là il y a très clairement du très très gros niveau, cela fait presque une saison qu'il brille avec son club de toujours, le Vasco de Gama, il vient de fêter ses 18 ans, il est lui aussi déjà en partance pour l'Europe et l'Inter de Milan (bon flair) à compter de la fin de la saison 2010. Ce jeune homme brillantissime, qui est promis à un avenir radieux balle au pied, c'est Philippe Coutinho (photo ci-contre), retenez-bien ce nom amis de Goooooooooooool ! Une technique exceptionnelle, une vitesse d'exécution rare, une frappe puissante des deux pieds, le jeune Philippe sait tout faire. Il joue milieu de terrain offensif ou attaquant, et ce sera la star de l'équipe du Brésil pour la Coupe du Monde...2014, j'en fais le pari ! Allez je vous laisse le découvrir dans cette petite vidéo, c'est déjà un bon apéritif de ce que sait faire le gamin !

vendredi 26 février 2010

Libertadores 2010 : bon début des clubs brésiliens !

La Copa Libertadores 2010 (la Ligue des Champions du continent latino-américain, ai-je besoin de le préciser ?) est maintenant bien lancée, puisque toutes les 32 équipes (réparties en 8 poules de 4) ont joué au moins un match, pour la plupart durant la semaine qui se termine.

C'est le cas de Flamengo, des Corinthians, de Cruzeiro et de l'Internacional, qui ont toutes joué et gagné cette semaine :
- Flamengo (Mengaaaaoooo ! :) s'est imposé assez aisément 2 à 0 devant une faible équipe de l'Universidade Catolica do Chile, tout en jouant à 10 dès la...2ème minute de jeu, après que Willians, gentil mais bourrin, s'est fait expulsé très logiquement pour un coup de coude volontaire. L'excellent latéral-droit Léo Moura, puis notre Imperador Adriano sont les deux buteurs, mettant Flamengo dans le bon sens avant de jouer deux fois à l'extérieur, à Caracas et contre l'Universidad do Chile, parties qui promettent d'être plus compliquées que la balade de ce mercredi...
Les meilleurs moments du match dans la vidéo ci-dessous :

- Les Corinthians se sont fait peur à domicile, contre une accrocheuse équipe du Racing (Argentine). Menés très rapidement 1 à 0, ils sont parvenus à renverser la vapeur grâce à leur très bon volante (milieu défensif) Elias, qui a marqué par deux fois (la 2ème sur une superbe action initiée par Gronaldo ! :). 2-1 au final, et une 1ère place provisoire au classement du groupe 1. Prochaine partie au Paraguay contre le Cerro Porteño. 

- Le Cruzeiro de Belo Horizonte, finaliste malheureux de la précédente édition (battu par les Estudiantes de l'éternel Juan Sebastian Veron), a disposé ce jeudi du fameux Colo Colo (le club chilien, propriété du...nouveau président de la république, Sebastian Pinera !), belle victoire 4 buts à 1 et grosse perf du buteur Kléber, 2 buts et une présence offensive de tous les instants ! Il valait mieux, car la Raposa (Renard, le petit apelido du club de BH) avait eu la mauvaise idée de paumer la 1ère journée, au Velez Sarsfield, il est vrai, l'un des favoris de la compétition. 

- L'Internacional de Porto Alegre s'est quant à lui débarassé du coriace Emelec (Equateur), sur le score de 2 buts à 1. Là aussi, rien n'a été simple, les visiteurs ouvrant le score en début de 2ème mi-temps, et le buteur Alecsandro ne marquant le but de la victoie qu'à 3 minutes de la fin du temps règlementaire. Il valait mieux, car l'Internacional va se déplacer deux fois, chez les uruguayens du Cerro (bonne équipe) et les équatoriens (encore !) du Deportivo Quito. 

Comme il fallait bien un vaincu brésilien cette semaine, c'est le São Paulo FC du revenant Cicinho qui s'y est collé, chutant 2 à 1 chez les colombiens de la Once Caldas (bonne équipe, vainqueur de la Copa Libertadores en 2004). Le match retour sera certainement décisif pour l'attribution de la première place qualificative (la seule qui garantit l'accès aux 8èmes de finale, puisque seuls les 6 meilleurs seconds seront assurés de "passer" la phase groupe - les 2 équipes "manquantes" seront les mexicains de San Luis et Chivas qui avaient "abandonné" la compétition l'année dernière suite à l'épidémie de grippe A !). 

Un bilan au bout du compte plutôt bon pour les clubs brésiliens (bon qui jouaient tous à la maison...à l'exception du SPFC), qui font sans conteste partie des favoris (avec l'absence des plus grands clubs argentins -Boca, River, Independiente- la presse locale imagine déjà une finale 100% brésilienne !), espérant gagner un titre qui échappe au Brésil depuis 2006 et la victoire de l'Internacional. C'est vrai que l'absence des "grands" argentins, qui cumulent à eux trois 15 titres de champion depuis 1960 (7 titres pour Independiente, 6 pour Boca Juniors, 2 pour River), semblent renforcer les chances des Flamengo et consorts, ceux-ci cultivant une forme de complexe d'infériorité face aux "hermanos". Il faut dire que l'Argentine en cumul a remporté 22 titres quand le Brésil reste scotché à 13 : 3 pour le São Paulo FC, 2 pour Cruzeiro, 2 pour Grêmio, 2 pour Santos, 1 pour l'Internacional, (seulement) 1 pour Flamengo,  1 pour Palmeiras et 1 pour Vasco...Mais il faudra se méfier des tenants du titre (Estudiantes), des colombiens Once Caldas, des argentins de Banfield et du Velez Sarsfield...Bref, le titres n'est pas encore dans la poche ! A suivre très prochainement sur...Goooooooooooooool bien entendu !

vendredi 19 février 2010

Le point sur les championnats Carioca et Paulista !

Les championnats estaduais (de chacun des états de la Fédération brésilienne), qui occupent les premiers mois de l'année en sont maintenant plus ou moins en leur milieu, l'occasion de faire le point sur les deux seuls qui présentent un tant soi peu d'intérêt -parce que les seuls un peu disputés, les Championnats de l'état de Rio (le "Carioca") et celui de São Paulo (le "Paulista").

Pour ce qui est du Carioca, donc, celui-ci se joue autour de deux coupes successives, qui s'appellent Taça Guanabara (pour la première dont la finale se joue ce dimanche, j'y reviens vite), et Taça Rio, pour la seconde, qui débute dès l'issue de la finale de la Taça Guanabara. Chaque coupe se joue tout d'abord en deux groupes de dix équipes, puis les 2 premiers de chaque groupe jouent des demi-finales croisées avant la décision lors d'une finale sur match unique. Cette année, zéro surprise, les 4 grandes équipes de Rio se sont retrouvées pour s'affronter en demi-finales. La phase de poules a ronronné, avec des équipes de 4ème zone type Madureira, Boavista, Resende ou Volta Redonda qui se prennent des taules contre les Vasco ou les Flamengo...Seul coup d'éclat notable de ce mois et demi de disette : la correction qu'un Vasco de Gama ressuscité et bien renforcé pour cette nouvelle saison a infligé à un Botafogo amorphe, 6 à 0...dont 3 buts de l'ex-idole du Fogão, Dodô. L'entraîneur du Bota, Estevam Soares, n'a pas survécu à cette humiliation, et a été remplacé par Joël Santana, une légende du foot carioca (je ferai prochainement un post spécial sur ce truculent personnage !).

Bref, pour les demi-finales qui se sont déroulées cette semaine, nous avons retrouvé le fameux club des 4 ! :
- Vasco affrontait Fluminense samedi 13 devant un parterre de public bien clairsemé (35.000 personnes au Maracà, seulement) pour cause de...Carnaval ! Le match a déçu par son contenu, avec peu d'actions tranchantes, un Fred, l'ancien lyonnais, qui a vendangé tout ce qu'il a pu, et une décision qui s'est faite aux pénos. C'est le Gigante de la Colina (l'un des nombreux surnoms du club de Vasco, parce que le siège du club est sur la mini-colline de São Januario...) qui l'a finalement emporté, 6 tirs au but à 5.
- Tout le monde attendait que Flamengo l'emporte dans la deuxième demi-finale, face à Botafogo, afin de retrouver le Clasico des Clasicos de Rio, qui ne s'est plus joué depuis deux ans (Vasco étant descendu en Série B en 2009...), celui qui voit s'affronter 10 titres de champion du Brésil (6 pour Fla, 4 pour les vascainos). Et puis...patatra, hier fut une journée noire pour mes flamenguistas, mon coeur rubro-negro a beaucoup saigné, puisque ces voleurs de Bota (bon, ok ils n'ont pas trop mal joué...) l'ont emporté 2 à 1 à l'arrachée ! Et pourtant Fla a dominé, a pas trop mal joué, mais s'est heurté à un bon Jefferson (le goleiro du Fogão) et a clairement manqué de réalisme ! Et la doublette Imperio do Amor (Adriano et Vagner Love) ont trop tricoté pour être efficaces...
Ci-dessous, tenez, les meilleurs moments du match :
Gros rendez-vous donc ce dimanche à 17h, pour la finale de la Taça Guanabara 2010, qui opposera Vasco à Botafogo. Ou l'occasion pour les alvinegros de prendre leur revanche suite à la taule reçue en poule et évoquée ci-dessus...mais je ne parierai pas dessus, je vois bien Vasco gagner tranquille 2 à 0 !

Du côté du championnat de l'état de São Paulo, les choses sont plus simples mais finalement aussi plus...chiantes : on joue un championnat intégral à 20 équipes, phase aller seulement (ouf!), mais bon ça fait quand même 19 journées à se palucher avec de gros chocs type São Caetano-Monte Azul ou Rio Branco-Rio Claro, bref, des matches sans le moindre intérêt et avec une moyenne de 15 spectateurs à tout casser...On vibrouille un poil plus quand un des clasicos de l'état se joue (voyant s'affonter les Palmeiras, Santos, São Paulo FC ou Corinthians), mais c'est bien mou sinon...Actuellement, on en est à la 9ème journée (encore 10 à venir, quel pensum !), et les Peixes de Santos sont tranquillement en tête avec 22 points et 7 victoires. Faut avouer qu'ils ont une attaque qui a de la gueule, avec le surdoué Neymar (tout juste 18 ans, photo de droite), et dont on reparlera bientôt, et le retour du Robinho, qui cirait le banc des nouveaux riches de Man City, et qui s'est permis de mettre un golaço le jour de son retour sur les pelouses do Brasil (cf la vidéo ci-dessous) !
On retrouve le Botafogo FC (bon celui de Sampa hein...) en 2ème position, puis suivent les Corinthians de Gronaldo en 3ème, le São Paulo FC en 5ème (qui vient de récupérer le très bon Cicinho en prêt de l'AS Roma) et...seulement en 8ème position les verdão de Palmeiras, qui partent complètement en sucette depuis leur fin de Brasileirão 2009 (qu'ils ont lamentablement terminé 5ème après avoir été leaders pendant 20 journées), et qui viennent de se faire tauler 4 à 1 chez eux par São Caetano ! L'entraîneur au gros cigare Muricy Ramalho n'a d'ailleurs pas survécu à ce naufrage (ça lui fait les pieds :) et il vient d'être remplacé par l'ancien défenseur central du club et jusqu'alors tecnico de...São Caetano, Antonio Carlos (à qui on souhaite bonne chance...).
Bref, encore 9 journées avant de retrouver le parfum excitant des demi-finales paulista ! A suivre sur Goooooooooooool ! bien entendu !

mercredi 20 janvier 2010

Recrutement 2010 : au meilleur de nos vieux !

Les championnats "estaduais" (de chacun des Etats de ce continent qu'est le Brésil) viennent de reprendre, après une période tendue et ardue de transferts tout azimut de la part des clubs brésiliens, cette période-là n'étant par ailleurs pas encore achevée : elle courra de manière désordonnée en fonction des Etats, s'interrompant par exemple le 12 mars pour l'Etat de Rio (les clubs de Flamengo,  Fluminense, Vasco et Botafogo) ou le 25 février pour les clubs de l'Etat de São Paulo (Corinthians, Palmeiras, São Paulo FC, Santos).

Si l'on veut néanmoins faire un premier bilan de cette période de recrutement, déjà bien avancée, il me semble qu'émerge une forte tendance partagée par quasi tous les grands clubs : le choix de joueurs expérimentés, larges trentenaires, quasi à l'aube de leur retraite sportive, mais dont on se dit qu'ils restent des "grands" noms, susceptibles de satisfaire les torcidas exigeantes et avec un peu de chance de jouer à peu près correctement, même si à 2 à l'heure, dans les championnats d'Etats ou lors du prochain Brasileirão.

Ainsi, si l'on jette un oeil aux (pas si) nouvelles têtes des équipes phares du Brésil, on verra que les clubs n'ont pas fait dans la prime jeunesse :

- Atletico Mineiro : Pas de grosses recrues sur le terrain, mais un renfort de poids sur le banc, le quintuple champion du Brésil en tant qu'entraîneur, et accessoirement le tecnico avec le plus gros "melon" de tout le pays, j'ai nommé Vanderlei Luxemburgo. Le plus gros salaire du pays également (hors Ronaldo), joueurs et entraîneurs confondus !

- Botafogo : Gros pari avec El Loco Abreu, le buteur uruguayen globe-trotter (16 clubs déjà !), 33 ans révolus, dont le dernier fait de gloire est d'avoir marqué le but qui a qualifié l'Uruguay pour la prochaine Coupe du Monde en AfSud. Ici en photo avec l'idole Zagallo, au moment de sa présentation officielle.

- Corinthians : Le record dans le style "je recrute du pré-retraité", avec quand même :
* Roberto Carlos, coming from Fenerbahce et avant le Real Madrid. 5.000 personnes pour l'accueillir lors de sa présentation officielle. Il dit avoir des jambes de 20 ans et une motivation d'enfer...Nous verrons bien mais, 37 ans en 2010, ça fait des heures de vol !
* Iarley, le buteur de Goias, passé avant, avec un certain succès (vainqueur de la Copa Libertadores), par l'Internacional de Porto Alegre. Bon joueur de complément, certes, mais 36 ans au compteur en mars. ca fait une doublette à quand même 70 ans en cumul avec le Gronaldo ! :)
* Tcheco, le milieu de terrain ex-Grêmio, un gamin si l'on compare à Robby Carlos (seulement 33 ans...)


- São Paulo FC : Pas question non plus de faire passer à côté du club du 3ème âge pour les tricolores paulistas, qui vont venir du Curitiba FC Marcelinho Paraiba, le mec aux cheveux platines de 34 ans révolus qui a laissé un souvenir impérissable en 2000 aux supporters marseillais (19 matches, 3 buts...). A son crédit il a fait une bonne saison 2009 avec Curitiba, plantant quand même 14 buts avec des partenaires en bois...et relégués d'ailleurs ! Photo du bellâtre ci-contre...

- Santos : Belle perf des Peixe également, avec le recrutement de leur ex-idole Giovanni, qui fêtera quand même ses 38 ans le 2 février prochain. Le mec jouait quand même depuis 4 ans dans des clubs en carton (Etnikos en Grèce, Mogi Mirim au Brésil...). Mais bon il paraît qu'il a marqué un golaço à l'entraînement, alors...

- Vasco de Gama : Les mangeurs de bacalhau (Vasco est le club des portugais immigrés à Rio ;) ont fait très fort, puisqu'ils ont sorti de la retraite forcée le buteur Dodô, qui avait pris deux ans de suspension suite à un contrôle antidopage positif quand il jouait pour...Fluminense. A priori un bon joueur, puisqu'il est ici surnommé "le Buteur des Beaux Buts" (Artilheiro dos Gols Bonitos). Mais bon, il va quand même vers ses 36 piges, le Dodô...

Vous rajoutez à cet aréopage d'anciens le bon Pet (Dejan Petkovic), le meneur de jeu de Flamengo qui court doucettement vers ses 38 ans, et accessoirement l'un des tous meilleurs joueurs du championnat 2009 (comme quoi le vieux ça a du bon !), et vous voilà avec une bonne équipe de gars tous rouillés...mais peut-être encore bons pour le service en 2010 ? Réponse dans les prochaines semaines et prochains mois !